Cette année marque le cinquantième anniversaire de la création de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) par une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a été adoptée à la suite de travaux de recherche, d’analyse et de sensibilisation menés par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Cette étape historique est franchie alors que s’organisent les négociations intergouvernementales sur l’élaboration d’un nouveau programme d’action en faveur des PMA pour la décennie 2022-2031, dont la période de mise en œuvre coïncidera largement avec celle de la dernière décennie du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
L’objectif de ces négociations est d’amener les PMA et leurs partenaires de développement à réfléchir ensemble à des moyens novateurs de remédier aux grands problèmes de développement qui accablent ces pays et leur économie, qu’il s’agisse de problèmes de longue date, tels que les obstacles à la transformation structurelle et au développement durable, de problèmes plus récents, à commencer par ceux qu’a créés la crise de la COVID-19, ou encore de problèmes à venir auxquels sont associés des risques de plus en plus graves, comme les effets des changements climatiques. Les perspectives des PMA sont sombres.
Englués dans les crises sanitaires, économiques et sociales que la pandémie de COVID-19 a provoquées, ils ont enregistré en 2020 leurs pires résultats de croissance depuis environ trente ans. De manière plus générale, ces crises ont anéanti les progrès accomplis à grande peine dans plusieurs domaines du développement, notamment sur les fronts de la pauvreté, de la faim, de l’éducation et de la santé. La perte de ces acquis aura des conséquences néfastes et persistantes sur le développement des PMA à moyen terme